Rajasthan III: Udaipur
Nous arrivons finalement à la Venise de l’Inde, tous un peu épuisés par les quelques jours de route que nous venons de passer.
Udaipur, c’est donc le joyau du Rajasthan avec ses palais, ses édifices blanchis à la chaux quadrillés de vitraux , ses palais somptueyx et surtout, son lac Pichola si poétique. Nous avons éprouvé des sentiments contrastés pour Udaipur. D’un côté, la ville présente un esthétisme et un charme à couper le souffle, et nous avons été réellement émus par la beauté de cette ville et de son lac. C’est clairement la ville la plus belle qu'on ait vu en Inde. D’un autre côté, nous avons trouvé que la ville manquait d’âme, peut être parce qu’elle est toute « nettoyée ». Plus de vaches, plus de brouhaha, moins d’énergie, de spiritualité et de vie. Une ville très belle surtout pour les touristes donc.
La spécialité d’Udaipur, ce sont les peintures miniatures. Il faut savoir qu’il est complètement impossible de repartir de la ville sans une de ces peintures car il y en a tout simplement partout. Dès les premières heures, nous sommes des proies bien faciles, et malgré notre résistance, nous repartons avec notre peinture miniature. Le professeur qui nous l’a vendue était trop sympa et nous assure qu’il s’agit de la miniature d’un grand maître. Nous sommes tous fiers de notre affaire (même après 3 semaines d'Inde) jusqu’à ce qu’on voit la même pour 10 fois moins cher quelques mètres plus loin. Et voilà, l’Inde c’est toujours comme ça, mais c’est drôle car on a toujours l’impression de ne rien comprendre et donc il faut bien faire confiance à un moment…c’est à ce moment là que les indiens interviennent !
Nous visitons d'abord les environs: des palais flottants autour de la ville,
Le superbe jardin botanique où les jeunes indiens viennent se promener en groupe ou en couple lorsqu’ils peuvent.
On se prend en photo avec les locaux, toujours autant demandeurs…
La ville et ses quelques temples
Au programme des jours suivants :visite des palais et cours de cuisine et de peinture.
Tout d’abord le City Palace, sûrement le plus beau de tous ceux qu’on ait vus.
C’est en le construisant que le maharaja Udai Singh II, fonda la ville. Nous prenons un guide super qui parle parfaitement français en plus. L'architecture du palais est complètement rénovée, ainsi que les les peintures, les boiseries...
les vitraux, les mosaiques, ou encore la marqueterie
Il nous explique aussi bien la résistance politique du maharaja vis à vis de l’Angleterre que les objets érotiques dont il se servait à l’époque:
Il nous explique les portes étaient toutes petites pour obliger l’ennemi à se baisser avant de se faire couper la tête par celui qui l’attend de l’autre côté.
Nous prenons un bateau pour aller jusqu’au palais de Jagmandir, situé sur une île du lac. Celui-ci a été transformé en complexe hôtelier de luxe. L’ensemble est très beau mais manque de vie, apparemment plus ou moins en restauration au moment où on est passé.
Ce qui est beau, c’est le trajet pour y aller, et la vue depuis l’île. Josue l’intrépide, fait tout pour tomber à l’eau, mais en vain…
En y allant et en revenant, nous passons devant le Lake Palace, où a été tourné le fameux James Bond, Octopussy avec Roger Moore. Véritable symbole de la ville, celui-ci nous laisse sans voix. Il est tout blanc, et quelque soit l’heure du jour, ses contours ressortent au milieu du lac. On ne s’est pas lassé de le regarder et de le prendre en photo, à toute heure du jour et de la nuit.
Nous nous faisons un repas royal suite au cours de cuisine de Nati (qui elle même est chef au Chili) et Romain. Ca pique sévère, mais on se régale, dans la salle à manger de notre hôtel à l’abri de la chaleur.
De mon côté, retour à l’école primaire en essayant tant bien que mal de manier le pinceau à miniature. Mais en vain …au final, j’ai eu le droit de garder mon dessin mais pas celle de mon prof. Et quand on voit la différence, on comprend pourquoi !
Après un coucher de soleil émouvant, nous faisons nos adieux à Nati et Cuto que nous ne sommes pas sûrs de revoir avant leur retour définitif au Chili. Une nuit de bus dans une cabine couverte de terre, les odeurs et les coups de nos sacs qui nous tombent dessus, et ça y est nous arrivons à Jodphur vers 4h du mat. Frais et en forme comme après 6h de secousses !