NEPAL : D’un monde à l’autre

 De la Chine au Népal. De l’orient au sous continent indien. D’un monde à l’autre.

C’est un profond changement que nous observons sous nos yeux au moment de passer au Népal. Déjà sur « la route de l’amitié » au Tibet, à l’approche de la frontière, les paysages changent du tout au tout. On passe d’un environnement désertique et montagneux à la forêt tropicales et ses cascades à flanc de montagnes. Le bureau d’immigration chinoise est moderne, froid et policé. Un douanier arrache même la carte de la Chine de mon guide car Taïwan n’y figure pas. De l’autre coté, à l’immigration népalaise, les bâtiments sont délabrés, il suffit de 25 euros pour avoir un visa et l’agent se trompe sur mon passeport et tamponne la même date pour l’entrée et la sortie du pays. Un pays qui semble légèrement plus relax…

A la frontière népalaise, il fait 28 degrés et 80% d’humidité. Pourtant on remarque certains groupes d’indiens qui ont des doudounes, des gants et des bonnets. Finalement je comprends mieux Namla lorsqu’il me racontait ses expéditions au sommet du mont sacré de Shiva au Tibet avec des groupe indiens. Certains mourraient avant d’atteindre le sommet tant ils ne sont pas habitués au froid et à l’altitude…

Du coté népalais, nous décidons de continuer notre route en compagnie de notre groupe du Tibet : Nati, Cuto et Josué. Nous prenons immédiatement une jeep en direction de Katmandou. Les routes n’ont pas grand-chose à voir avec les autoroutes modernes de Chines : De la boue, des trous, des cols de montagnes, des travaux de toute part. Notre ami Cuto qui est ingénieur civil n’en revient pas…  Sur la route on sent bien que l’on se rapproche de l’Inde : Les camions sont peints de toutes les couleurs, les femmes sont habillées en Sari et nous croisons quelques vaches sacrées.

En arrivant dans les faubourgs de Katmandou, nous nous retrouvons très vite dans un chaos qui ne nous quittera plus jusqu’à la fin de notre voyage en Inde : la pollution, la boue, les immeubles délabrés, les amas d’ordure, les vaches, le trafic et les tuks-tuks…

 

Une vraie entrée en matière. Même si la ville semble oppressante au premier abord, le quartier de Thamel où nous résidons est très sympathique. Tout est là pour les backpackers : hôtels, cafés, restaurants, agence de voyage et boutiques.

 

C’est agréable de se retrouver dans un endroit un peu plus libre que la Chine même si les femmes ne semblent pas avoir droit à grand-chose. Un soir avec les Chiliens et Josue, nous décidons de sortir dans une boite locale. A minuit pourtant tout est fermé et seul des hommes marchent dans la rue en

nous regardant. En boite, il fait 40 degrés et il ne doit pas y avoir plus de 10 filles. Troublant…

Outre cet aspect un peu “machiste” de la culture, le Népal c’est pourtant surement le peuple le plus sympathique que nous ayons rencontre lors de notre voyage. Ils sont à la fois souriants comme les tibétains et gentils comme les indiens. Nous nous souviendrons toujours des gens que nous avons rencontres lors de notre visite au Durban Square de Thamel :

Le Népal ce sont aussi les bus bondés, les coupures d'électricité toute la journée et les inondations:

A Katmandou, c’est surtout l’occasion pour nous de nous reposer, de postuler pour un visa indien et de préparer notre rando dans l’Anapurna.

Car le Népal, c’est avant tout les plus hautes montagnes du monde de l’Himalaya. Nous partons donc pour 4 jours de randonnée près de Pokara. Contrairement à ce que l’on croit, les treks dans l’Himalaya ce n’est pas forcément les pieds dans la neige à la rencontre du Yeti… C’est en fait des beaux chemins de montagnes dans la forêt luxuriante, à travers les rizières et les villages typiques.

Notre guide Hajib n’a pas été forcément la personne la plus sympa du voyage et on regrette Namla, notre guide tibétain. Même si Hajib ne nous explique rien, on profite tout de même de beaux panoramas sur les sommets enneigés de l’Himalaya.

 

Il y a aussi la végétation luxuriante, les pluies de la mousson et les sangsues sur les jambes.

On a l’occasion de faire des rencontres avec des villageois typiques :

Après 4 jours épuisants, passés sous la pluie et puis dans la chaleur, de 2000m à 4000m, en montant et en descendant, nous revenons épuisés à Pokara. Nous en profitons alors pour faire un petit massage, non pas avec des belles masseuses asiatiques mais plutôt avec des gentils moustachus indiens…

Retour à Katmandou pour récupérer nos visas indiens et pour visiter la ville. Nous passons une journée au Durban Square de Patan, une des plus belles places que l’on ait vu pendant le voyage. C’est surtout pour nous notre premier aperçu de la culture hindoue. Après des mois passés en Amérique Latine, en Océanie et en Chine, nous voilà stupéfait par l’esthétisme de ces monuments et des ces temples dédiés aux dieux indous. Sur un des temples, de nombreuses statues évoquent les positions du Kâma-Sûtra et afin que les masses s’éduquent à l’époque où il n’y avait ni Internet, ni revues pornographiques…

 

Après cette superbe visite, nous partons vers l’Inde et Varanasi avec plein d’attente et une profonde envie de découvrir la culture Indoue.